Un PS en déroute, une droite qui rafle la mise, des divisions ravageuses, le tout sous la menace d’un Front national en net progression. Le premier tour des départementales confirme le basculement à droite de la métropole. De quoi donner, peut-être, des idées aux élus communautaires.
Dépité par « la chronique d’une défaite annoncée, entre une politique nationale qui ne porte pas assez en termes de résultats et une division de la gauche mortifère au niveau départemental », Didier Manier a au moins évité le cataclysme suprême, celui d’un président de département battu au premier tour. Dans la métropole, il sera même l’un des rares à pouvoir ramener un siège à la gauche dimanche.
Dans son fief de Villeneuve-d’Ascq où il est élu conseiller général depuis 1988, le socialiste est arrivé en tête avec le même score qu’en 2011 (31 %) et s’épargne un affrontement avec le FN au second tour. Le sursaut citoyen à Villeneuve et dans les quatre communes rurales qui ont intégré le nouveau canton (46,57 % de participation) a permis au duo de la droite unie (27 %) d’éjecter le parti frontiste des débats, toujours en progression dans le canton (23 % des suffrages) mais arrivé troisième cette fois. De la décision de ses électeurs (vote blanc, abstention, report à gauche ou a droite) dépendra l’issue du second tour auquel Didier Manier se présente avec, sur le papier, un léger avantage.
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Des élections qui donnent des idées aux élus communautaires de droite
Après des municipales dévastatrices, voilà la gauche métropolitaine à nouveau assommée. Sur dix-sept cantons, douze au moins devraient tomber dans l’escarcelle de la droite. Seule la citadelle lilloise tient encore debout, mais elle vacille. Le maire PS de Lomme, Roger Vicot, ne devra sans doute son salut qu’au report des voix d’un front rouge-vert redevenu indispensable. Martine Aubry, fâchée avec les communistes, n’est plus en position de force. Le joli coup du 18 avril 2014 à la communauté urbaine, lors du « troisième tour des municipales », paraît bien loin. Ce jour-là, en votant d’un bloc pour le centriste Damien Castelain, les socialistes se jouaient d’une droite fébrile et désunie. Et sauvaient les apparences en propulsant une gouvernance de consensus, gérée par l’habile maire de Péronne-en-Mélantois.
Depuis, la droite de Gérald Darmanin et Guillaume Delbar continue d’avancer ses pions. La voilà qui repeint en bleu un territoire né avec une layette rose. Dans ce contexte, la Métropole européenne de Lille peut-elle échapper à une clarification politique ? Début janvier, Bernard Gérard, alors président du groupe MCU, avait proposé la création d’un groupe avec le GIDEC et le MPC majoritaire du président Castelain. Non sans une certaine logique : lors des départementales, tous les candidats issus de ces trois groupes se sont présentés sous une étiquette commune. De quoi donner des idées.
Depuis, la droite de Gérald Darmanin et Guillaume Delbar continue d’avancer ses pions. La voilà qui repeint en bleu un territoire né avec une layette rose. Dans ce contexte, la Métropole européenne de Lille peut-elle échapper à une clarification politique ? Début janvier, Bernard Gérard, alors président du groupe MCU, avait proposé la création d’un groupe avec le GIDEC et le MPC majoritaire du président Castelain. Non sans une certaine logique : lors des départementales, tous les candidats issus de ces trois groupes se sont présentés sous une étiquette commune. De quoi donner des idées.
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